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BLACKY 125 MOIS

Publié le 18/11/2022 à 11:27 par lemondedemespassions Tags : BLACKY

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Prière amérindienne lors d'un décès

Si je suis le (la) premier (ère) à décéder.
Que le deuil n`obscurcisse pas longtemps ton ciel.

Que ton chagrin soit courageux mais discret.
Il y a eu un changement mais pas un départ.
La mort fait partie de la vie.

Et les défunts ne cessent de vivre dans les vivants.

Toutes les richesses cueillies au cours de notre voyage.
Les moments de partage, les mystères explorés ensemble.
Les strates d`intimité sans cesse accumulées.
Ce qui nous a fait rire ou pleurer, ou chanter.
La joie de la neige sous le soleil et l`éclosion du printemps.
Le savoir…
Chacun donnant et chacun recevant.
Autant de fleurs qui ne flétrissent pas.

Pas plus que les arbres ne tombent et ne s`écroulent.
Que même les pierres…
Car même les pierres, ne peuvent résister au vent et à la pluie.

Et avec le temps, même les cimes de la montagne majestueuse.
Sont réduites à du sable.
Ce que nous étions, nous le sommes encore.

Ce que nous avions, nous l`avons encore.

Tout notre passé conjoint demeure impérissablement présent.

Alors, quand tu marcheras dans les bois.
Comme nous l`avons déjà fait ensemble.

Tu chercheras en vain la tache de mon ombre à tes côtés.
Et tu t`arrêteras au sommet de la colline.
Comme nous l`avons toujours fait, pour contempler la plaine.
Et tu remarqueras quelque chose, tout en cherchant.

Comme d`habitude, ma main qui n`est plus là.
Et si tu te sens envahie par le chagrin.
Ne bouge pas, ferme les yeux, écoute mes pas dans ton cœur.

Je ne t`ai pas quitté, je marche tout simplement dans ton cœur !

Amerindian prayer at death

If I am the (first) to die.
Let mourning not darken your sky for long.

May your grief be courageous but discreet.
There was a change but not a departure.
Death is part of life.

And the dead never cease to live in the living.

All the riches gathered during our journey.
Moments of sharing, mysteries explored together.
The layers of intimacy that keep piling up.
Which made us laugh or cry or sing.
The joy of snow under the sun and the blossoming of spring.
The knowledge…
Each giving and each receiving.
So many flowers that do not wither.

No more than trees fall and collapse.
That even the stones…
For even stones cannot resist wind and rain.

And with time, even the peaks of the majestic mountain.
Are reduced to sand.
What we were, we still are.

What we had, we still have.

All our shared past remains imperishably present.

So when you walk in the woods.
As we have already done together.

You will seek in vain the spot of my shadow beside you.
And you’ll stop at the top of the hill.
As we have always done, to contemplate the plain.
And you will notice something, while looking.

As usual, my hand is gone.
And if you feel overwhelmed by grief.
Don’t move, close your eyes, listen to my steps in your heart.

I didn’t leave, I just walk in your heart!

 

Oración amerindia en caso de muerte

Si soy el (la) primero (era) en morir.
Que el luto no oscurezca mucho tu cielo.

Que tu dolor sea valiente pero discreto.
Hubo un cambio, pero no una salida.
La muerte es parte de la vida.

Y los difuntos siguen viviendo en los vivos.

Todas las riquezas recogidas durante nuestro viaje.
Los momentos de compartir, los misterios explorados juntos.
Los estratos de`intimidad constantemente acumulados.
Lo que nos hizo reír o llorar o cantar.
La alegría de la nieve bajo el sol y la eclosión de la primavera.
El saber es...
Cada uno dando y cada uno recibiendo.
Tantas flores que no se marchitan.

No más que los árboles caen y se derrumban.
Que hasta las piedras...
Porque ni las piedras pueden resistir el viento y la lluvia.

Y con el tiempo, incluso las cumbres de la majestuosa montaña.
Se reducen a la arena.
Lo que éramos, lo seguimos siendo.

Lo que teníamos, todavía lo tenemos.

Todo nuestro pasado conjunto permanece imperecedero.

Cuando pasees por el bosque.
Como ya lo hicimos juntos.

Buscarás en vano la mancha de mi sombra a tu lado.
Y te detendrás`en la cima de la colina.
Como siempre hemos hecho, para contemplar la llanura.
Y notarás algo mientras buscas.

Como de costumbre, mi mano que no`está aquí.
Y si te sientes abrumada por el dolor.
No te muevas, cierra los ojos, escucha mis pasos en tu corazón.

No te he`abandonado, simplemente estoy caminando en tu corazón.